L’IMPACT DE L’ENVIRONNEMENT SOCIOLINGUISTIQUE SUR L’APPRENTISSAGE DU FRANÇAIS PAR DES ETUDIANTS DU NIVEAU 100 A L’UNIVERSITE DU GHANA

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ABSTRACT

Despite the fact that many Ghanaian students start to learn French at the junior high school, only a few pursue it in the senior high school and this number reduces again at the tertiary level. There is no doubt that the acquisition of this foreign language is very difficult for the Ghanaian students. The main objective of this study is to establish the sociolinguistic factors that impede the smooth learning of French by Ghanaian students, in general and specifically among level 100 students at the University of Ghana. The target population was largely students at the Department of French, in the University of Ghana. The study relied heavily on the use of questionnaires, in addition some interviews and observation for hundred (100) persons. The choice of this topic remained justified on the basis that the sociolinguistic environment in which the learning of French takes place has not been given much attention. In fact, we can established a link between the sociolinguistic environment and the difficulties relating to French learning at the tertiary level, since the majority of these students do not speak French after the French lessons. The study revealed also that the students speak mainly English language as well as the Ghanaian languages in their daily activities at the expense of the French language. We found out that these students have already acquired the Ghanaian languages as their mother tongue right from their infancy, and since English is the official language of Ghana, they are very fluent in using it. The fact that the people they come into contact with speak English makes it worse, hence their low level in oral French. We have made some suggestions and proposed better ways by which these students can be encouraged and motivated to learn French.

RÉSUMÉ

Malgré le fait que de nombreux étudiants ghanéens commencent l‟apprentissage du français langue étrangère au collège, ceux qui le poursuivent au lycée sont peu nombreux, et ce nombre fléchit encore au niveau supérieur. C‟est évident que l‟acquisition de cette langue étrangère est très difficile pour les étudiants ghanéens. L‟objectif principal de ce travail est de répertorier les facteurs sociolinguistiques qui freinent le bon apprentissage du français auprès des étudiants ghanéens en général, et ceux du niveau 100 à Legon, en particulier. La population cible est composée principalement d‟étudiants du Département de  Français  à  l‟université  du  Ghana.  L‟enquête  a  été  faite  par  questionnaires,    par entretiens et par observations auprès de cent (100) personnes (étudiants). Nous avons pu justifier le choix du sujet par le fait qu‟il y a une faible prise en compte de l‟environnement sociolinguistique dans lequel l‟apprentissage du français se déroule. En effet, nous avons pu établir un lien entre l‟environnement sociolinguistique et les difficultés liées à l‟apprentissage du français en milieu universitaire ghanéens, puisque la plupart des étudiants ne pratiquent pas l‟oral en dehors du cours de français. Ce travail a révélé que les étudiants parlent principalement l‟anglais au cours de leurs activités quotidiennes, au détriment du français. Nous avons remarqué aussi que ces apprenants ont les langues ghanéennes comme langues acquises première (L1) alors ils sont habitués à elles et ils les parlent aisément. Ensuite, ils s‟expriment en français langue étrangère (FLE) de temps en temps, mais chaque fois qu‟ils sont bloqués et ils ne savent plus quoi dire, ils font recours à l‟anglais (L2) qui a été à la fois langue d‟instruction et langue officielle depuis leur enfance. Nous avons, à l‟issu de ce travail, fait quelques suggestions et proposé des pistes pour mieux encourager et motiver ces étudiants à apprendre le français.

DEDICACE

Ce travail est dédié à tous les apprenants du français langue étrangère au Ghana, surtout, ceux qui s‟efforcent au jour le jour pour améliorer leur niveau en FLE.

REMERCIEMENTS

Nous tenons à exprimer nos sincères remerciements à notre directeur de mémoire, Docteur Koffi Ganyo AGBEFLE, qui a voulu diriger ce travail et nous fait bénéficier de ses conseils, sa disponibilité, son encouragement, sa patience, ses soutiens et sa vigilance, malgré toutes ses préoccupations.

Nos sincères reconnaissances vont également à Docteur K. D. YEBOUA, le directeur- adjoint pour son encouragement et son soutien.

Nous remercions Docteur Ayitey, Monsieur Nutakor Mawushi, Monsieur Kaiza et Mademoiselle Obeyaa Sackey pour leurs conseils précieux et encouragements chaleureux.

Nous tenons encore à remercier les amis qui nous ont aidé d‟une manière ou d‟une autre, pour mener à terme cette recherche.

Finalement, nous tenons à exprimer vivement nos reconnaissances à tous et à toutes, notamment nos bien-aimés qui nous ont apporté leurs soutiens moraux au cours de notre travail. Que Dieu vous bénisse tous!

TABLE DES MATIERES

DECLARATION…………………………………………………………………………………………………… i

ABSTRACT…………………………………………………………………………………………………………. ii

RÉSUMÉ…………………………………………………………………………………………………………….. iii

DEDICACE…………………………………………………………………………………………………………. iv

REMERCIEMENTS……………………………………………………………………………………………… v

TABLE DES MATIERES……………………………………………………………………………………… vi

LISTE DES FIGURES………………………………………………………………………………………….. ix

LISTE DES TABLEAUX………………………………………………………………………………………. x

SIGLES UTILISES………………………………………………………………………………………………. xi

INTRODUCTION GÉNÉRALE…………………………………………………………………………….. 1

CHAPITRE 1………………………………………………………………………………………………………… 3

CHAPITRE 2………………………………………………………………………………………………………… 7

L‟APPRENTISSAGE DU FLE ET PROBLÈMES SOCIOLINGUISTIQUES …………………………. 7

……………………………………………………………………………………………………………………….. 16

CHAPITRE 3………………………………………………………………………………………………………. 22

LE CADRE THÉORIQUE ET LES TRAVAUX ANTÉRIEURS…………………………….. 22

3.2.2.1. Situations de bilinguisme………………………………………………………………………… 36

CHAPITRE 4………………………………………………………………………………………………………. 55

DÉMARCHES MÉTHODOLOGIQUES DE L‟ENQUÊTE……………………………………. 55

CHAPITRE 5………………………………………………………………………………………………………. 60

ANALYSE ET INTERPRÉTATION DES DONNÉES…………………………………………… 60

CONCLUSION GÉNÉRALE………………………………………………………………………………. 99

BIBLIOGRAPHIE…………………………………………………………………………………………….. 102

Annexe A : Questionnaire………………………………………………………………………………… 110

Annexe B: Entretien 1……………………………………………………………………………………… 114

Annexe B: Entretien 2……………………………………………………………………………………… 116

LISTE DES FIGURES

Figure 1: Sexe des enquêtés…………………………………………………………………………………….. 62

Figure 2: Age des enquêtés……………………………………………………………………………………… 63

Figure 3: Les langues que parlent les étudiants au Département de français…………………… 65

Figure 4: Ceux avec qui les étudiants parlent les langues ghanéennes, l‟anglais et le français        68

Figure 5: La fréquence d‟utilisation des langues ghanéennes, de l‟anglais et

du français par les enquêtés……………………………………………………………………………. 70

Figure 6: Les langues couramment parlées par les enquêtés en dehors du

Département de français……………………………………………………………………………….. 73

Figure 7: Tu parles le français très souvent………………………………………………………………… 75

Figure 8: Les cités dans lesquelles les enquêtés logent au campus………………………………… 77

Figure 9: Le nombre d‟étudiants par chambre…………………………………………………………….. 79

Figure 10: Le nombre de matières faites en dehors du français…………………………………….. 80

Figure 11: Le nombre de matières étudiées par chaque étudiant…………………………………… 83

Figure 12: Les camarades dans la chambre des enquêtés qui font le français…………………. 85

Figure 13:L‟environnement sociolinguistique semble etre en conflit avec l‟apprentissage

du français des enquêtés……………………………………………………………………………….. 86

Figure 14: Si Oui, commentez…………………………………………………………………………………. 89

LISTE DES TABLEAUX

Tableau 1: La répartition de sexe des enquêtés……………………………………………………….. 61

Tableau 2: La distribution d‟âge des enquêtés……………………………………………………….. 63

Tableau 3: Les langues que parlent les enquêtés………………………………………………………. 65

Tableau 4: Les personnes avec qui les étudiants parlent les langues

ghanéennes, l‟anglais et le français…………………………………………………………. 67

Tableau 5: La fréquence d‟utilisation des langues ghanéennes, de l‟anglais et

du français…………………………………………………………………………………………… 70

Tableau 6: Les langues couramment parlées par les enquêtés en dehors du

département de français………………………………………………………………………… 72

Tableau 7: Réponses données par les enquêtées quand on leur a demandé

s‟ils parlent français souvent………………………………………………………………….. 75

Tableau 8: Les résidences des étudiants au campus et en dehors du campus……………….. 76

Tableau 9: Le nombre d‟étudiants par chambre dans les cités de résidence…………………. 78

Tableau 10: Les autres matières que font les enquêtés en dehors du français………………. 80

Tableau 11: Le nombre total de matières étudiées par les enquêtés……………………………. 82

Tableau 12: Evaluation des enquêtés qui vivent dans la même chambre au

campus………………………………………………………………………………………………… 84

Tableau 13: Des réponses données par l‟échantillon pour savoir si

l‟environnement sociolinguistique parait être en conflit avec leur

apprentissage de la langue française………………………………………………………… 86

Tableau 14: Les réponses données par les personnes enquêtées qui ont

répondu OUI……………………………………………………………………………………….. 88

SIGLES UTILISES

JSSJunior Secondary School
JHSJunior High School
JQBJames Quartey Building
SSSSenior Secondary School
SHSSenior High School
SPSSStatistical Product for Service Solution
TATeaching Assistant / Assistant d‟enseignement
TDTravaux Dirigés
UGRCUniversity of Ghana Required Courses
WAECWest African Examinations Council
WASSCEWest African Senior Secondary Certificate Examination

INTRODUCTION GÉNÉRALE

« Le Ghana est un pays multilingue de l‟Afrique occidentale où l‟anglais est adopté comme langue officielle et langue d‟instruction à l‟école. Il cohabite avec une soixantaine de langues ghanéennes, les plus parlées dans toutes négociations quotidiennes des locuteurs ghanéens.1» Selon Kropp (1988) le nombre de langues varie entre quarante-deux et soixante-dix. Très souvent, les apprentissages fondamentaux: acquisition de la lecture, du calcul, de l‟écriture, de l‟orthographe, ne sont pas naturels, mais résultent d‟actions pédagogiques et constituent les objectifs prioritaires des premières années de scolarité.